il se brandit au ciel d’hiver
le crocus qui clame
une sève plus feu que sang
tant que c'est permis... profitons-en !
Joachim Roncin, le créateur de «Je suis Charlie» explique : « J'ai juste accolé les mots “Je suis” à celui de “Charlie” pour exprimer un sentiment d'appartenance. J'ai ajouté un fond noir en signe de deuil. Le logo devait être percutant. On m'a toujours dit qu'il ne fallait pas mettre plus de huit mots. Donc, j'en ai utilisé trois.»
Même si je n’ai pas dit « Je suis Charlie » et si je suis loin de stigmatiser les personnes qui l’ont utilisé (sincères ou hypocrites, dans le feu de l’émotion ou dans la manipulation) ou celles qui ne l’ont pas utilisé, je trouve que l’on peut réfléchir à ce caractère "logo" et le rapprocher de l’outil internet
alors pour tomber dans du simple (trop simple ?) je proposerai :
logo* + internet = arme incontrôlable ?
Joachim Roncin n'a pas imaginé l'ampleur de son acte. Dommage que les personnes ayant assez d’imagination pour trouver des logos si percutants n’aient plus d’imagination au moment de penser à leur utilisation.
Il dit : «Je n'ai pas conscience du développement mondial du slogan. C'est humainement impossible à réaliser. »
A réaliser je ne sais pas, mais à prévoir, oui. Internet n’a pas été inventé il y a 3 mois, on patauge sur son terrain marécageux depuis quelques décennies.
Evidemment cette histoire de logo peut être vue comme anecdotique… mais faisant un parallèle avec les publications de Charlie j'en reviens à penser que oui, décidément
Image + internet = arme incontrôlable
* Initiales, mots, graphiques qui singularisent une marque. Le logotype (ou logo) doit permettre de reconnaître au premier coup d'œil, une entreprise ou un produit : c'est une « traduction visuelle » de l'image de marque (WELLHOFF Comm. 1977)