quand on veut communiquer
avec des enfants africains
qui n'ont ni portable,
ni argent pour les timbres...
... on fait comment ?
on joint à notre lettre des CPI (coupons réponse internationaux)
qu'ils pourront échanger contre des timbres
et les CPI on les achète ?
à La Poste
et s'il n'y en a pas ?
on va à l'agence du quartier voisin
on va à l'agence du quartier voisin
on va à
l'agence du quartier voisin
on va à l'agence du quartier un peu moins voisin
on va à l'agence du quartier pas vraiment voisin
on va à l'agence du quartier plus du tout voisin
- RER B
je ne sais pas qui c'est, enfin si peu
je sais son prénom
qu'il a changé de boulot
qu'il est fana de jeux bizarres
qu'il se promène parfois sur mon blog
si quelqu'un comprend son oeuvre... c'est tout mystère pour moi :
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Un jour, je vis de loin ma chatte assise dans la cuisine, tête levée, semblant fascinée. Lorsque je m'approchai je découvris le grille-pain en feu, qu'elle contemplait comme un beau spectacle à son intention.
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sympa la vache
elle a bercé mon enfance, je l'entendais ruminer à quelques pas de la fenêtre de ma chambre
oh la vache ! il pleut comme vache qui pisse, parler français comme une vache espagnole, mort aux vaches !... il y a des expressions amusantes autour de cet animal souvent placide (mais, se méfier...)
c'est une vache de bestiole, les années de vache maigre il faut prendre le taureau par les cornes et manger de la vache enragée, pleurer comme un veau devant les vacheries de la vie... avant de se refaire, de tuer le veau gras, et redevenir, peut être, une vache à lait...
un pis salé ? heu non, je dérape, veau sous la mer ou pas je suis hors sujet, revenons sur le plancher des vaches...
une jolie fleur dans une peau d'vache chantait Brassens... a-t-il succombé à l'amour vache ou est-il allé taper un boeuf avec ses copains ?
et pour finir mon opinion sur ce que serait la rolls des vaches : la Limousine bien sûr ! elle fait un effet boeuf, presque autant que cette publicité découverte à la sortie de Ouaga
cet avion dans le ciel
qui ne bouge pas
c’est la lune.
c’est la lune
qui transporte nos rêves
à l’immobile d’une pensée nocturne.
(Bellagio)
Huit versants confondent leurs flancs
dans la brume vespérale qui baigne eau ciel terre
Ils plongent dans le lac un rêve fragile
hésitant et persistant
ainsi les lumières du soir étagées ou alanguies
Clignement des yeux d’un enfant fatigué
Il s’endort.
(Ostende)
La mer a l’air sale, et de se dépêcher
les ferries se croisent sans un mot
la neige croque ce qui me resterait de souplesse
Là il faut vraiment atteindre le sable léché, la neige fondue
puis avancer de neuf grands pas tout droit sans tourner yeux ni tête
pour retrouver une réalité de mer
et la nacre qui répand les reflets du couchant en de multiples brillances.
(Pyla sur mer)
un courant d’or vient lécher la grève
en diagonale du soleil perché
sur un amoncellement de nuages
dans mon dos progresse le ciel de neige
à l’envers du large
poussé par les terres
le bassin me bassine
sa beauté imperturbable
sa bonté saline
sa minéralité
assassine.