... ou Candy se fait gronder (je voulais mettre Le club
des cinq au tribunal mais personne ne connait plus le Club...)
peu renseignée sur le film de David Fincher, j'ai cru innocemment découvrir quelque information sur la société Facebook, et accessoirement sur ce qu'on se laisse aller à qualifier de phénomène Facebook
nette déconvenue, et petit agacement d'avoir "perdu" deux heures à visionner le film (mais je ne m'en prends qu'à moi-même)
je ne vais pas m'inaugurer critique cinéma, quoique...
alors on dirait que le film traite d'une histoire de gosses frustrés - si l'on considère que la plupart des gens s'étant hissés à un poste de pouvoir sont soupçonnables d'être des gosses frustrés ce n'est pas très original - histoire racontée avec force flashes back sans jamais entrer dans la psychologie des personnages
les personnages ? il n'y a pas de personnage féminin, tiens, bizarre ! il n'y a pas de personnage d'adulte, ah bon... l'acteur jouant le héros de l'affaire s'applique bien à rentrer la tête dans les épaules comme le bon geek perclus d'arthrose cervicale, et à rétracter les lèvres d'un air boudeur... ça ne construit pas vraiment un personnage
l'esthétique du film ? heu... passons ; il y a bien un moment où le film sort de son nombrilisme suractif pour montrer anecdotiquement une course d'aviron : très belles images... écrabouillées par une musique pour attardés qui nous crie dans les oreilles : vous assistez à un moment symbolique (une course, une victoire en jeu quoi...)
le jeu... eh bien c'est à cette conclusion, corroborant mon impression de non initiée, que j'arrive : tout ceci n'est qu'une histoire de jeu, comme beaucoup des histoires à la mode ; subprimes, élections présidentielles, sociétés envahissant le brave péquenot qui se découvre un beau matin mondialement individuel, connecté à l'univers, croulant sous les amis... c'est bien du pareil au même
qu'il y ait, par le plus grand mystère, à chaque fois, un maximum d'argent en jeu, une grosse dérive de contrôle possible, un détournement de l'attention des vraies questions sociales, humaines, locales, c'est secondaire !